Antonov a transporté l’Apache américain

Quatre hélicoptères d’attaque Apache AH-64E ont été transportés par Antonov Airlines de l’aéroport Phoenix Mesa Gateway (AZA), Arizona, États-Unis, à Hindan Air Base (VIDX), Inde, selon la commande de Boeing.

An-124-100, avion de transport de Antonov Airlines, peut contenir jusqu’à cinq hélicoptèrees Apache. Il a transporté le matériel de 39 tonnes, y compris les pales de rotor démontées.

L’Antonov 124-100 surnommé Ruslan (Code OTAN : Condor) est le second plus gros avion du monde produit en série (le premier étant l’Airbus A380) ; l’avion le plus gros du monde hors série étant l’Antonov An-225.

Il permet de transporter les charges les plus diverses telles que locomotives, grues, satellites, bateaux. Cet avion est équipé de deux ponts roulants disposant chacun de deux palans pouvant supporter un poids maximum de 20 tonnes. Il peut peser jusqu’à 400 tonnes au décollage et embarquer jusqu’à 150 tonnes (120 t en version de base An-124, 150 t en version An-124-100) de charge utile (dix à vingt fois celle du C-160 Transall des armées française et allemande).

Les seuls avions à peu près comparables sont l’Airbus A380 et le Lockheed C-5 Galaxy américain, ce dernier étant réservé à des usages militaires et n’emportant pas autant de charge utile.

Son prix unitaire se situe entre 150 et 200 millions de dollars.

Contrat Salis

Pour pallier le manque en appareil de transport lourd, dix-huit États membres de l’OTAN, dont la France et la Belgique, ont choisi d’utiliser de manière coordonnée plusieurs An-124 via le contrat Salis (Strategic Air Lift Interim Solution). Il est géré par la Strategic Air Lift Coordination Cell, située sur la base aérienne d’Eindhoven aux Pays-Bas et a été passé entre une agence de l’OTAN, la Namsa, et une société de droit allemand, Ruslan Salis GmbH, basée à Leipzig. Cette société peut affréter des An-124 auprès de deux compagnies : Antonov Design Bureau (ADB) à Kiev (Ukraine) et la Volga-Dnepr Airline (VDA) d’Oulianovsk (Russie). Par défaut, deux appareils sont disponibles pour les pays participant au contrat mais ce nombre peut être porté à six appareils avec une disponibilité de six à neuf jours.

Jusqu’en 2011, la France disposait d’un droit d’utilisation de 1 195 heures par an, soit 23 heures par semaine, ce qui en faisait un important utilisateur. Chaque semaine, un vol partait ainsi de Châteauroux pour l’Afghanistan acheminer du soutien logistique. À raison de 25 000 euros l’heure de vol, la facture s’élevait ainsi à 30 millions d’euros par an pour le ministère de la Défense. En raison d’une augmentation du prix de location, la France a dénoncé sa participation au contrat Salis.

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